terribles de l'Iran (inscrit par le président Bush dans "l'Axe du Mal") pour menacer Israël, le chouchou du Congrès.

Cela est-il fou? Pas du tout. Il y a une méthode dans cette folie.

C'est facile à expliquer. L'Amérique est toujours en rage après l'agression des Tours jumelles. Elle a remporté une victoire stupéfiante en Afghanistan, sacrifiant seulement un soldat américain. Maintenant elle se dresse, furieuse et ivre de sa victoire et ne sait pas où attaquer de nouveau. Irak? Corée du Nord? Somalie? Soudan?

Le président Bush ne peut pas s'arrêter maintenant parce qu'une si énorme concentration de puissance ne peut pas rester inutilisée, d'autant plus que Ben Laden n'a pas été tué. La situation économique s'est détériorée et un scandale géant (Enron) secoue Washington. On ne peut pas laisser le peuple américain réfléchir là-dessus.

C'est alors qu'arrivent les responsables israéliens et les cris sur tous les toits: l'Iran est l'ennemi! l'Iran doit être attaqué!

Qui a pris cette décision? Quand? Comment? et, plus important, où? Sûrement pas à Jérusalem, mais à Washington. Une partie importante de l'Administration des Etats-Unis a donné un signe à Israël: Lancez une offensive politique massive pour faire pression sur le Congrès, sur les médias et sur l'opinion publique américaine.

Qui sont ces gens? Et quel est leur intérêt? Une explication plus large est nécessaire.

La ressource la plus convoitée sur la Terre, ce sont les champs de pétrole géants dans la région de la mer Caspienne, comparables en importance aux richesses de l'Arabie Saoudite. En 2010 on espère extraire 3,2 milliards de barils de pétrole brut par jour en plus des 4 850 milliards de pieds cubes de gaz naturel par an.

Les Etats-Unis sont déterminés: (a) à en prendre possession, (b) à éliminer tous les concurrents potentiels, (c) à protéger la zone politiquement et militairement et (d) à ouvrir une route des champs de pétrole vers la mer.

189