Bien qu'il ne porte pas la barbe et n'aille pas à la mosquée, peu lui importe si ce sont les Frères musulmans ou quelque autre groupe islamique qui le fait. La seule chose qui compte, c'est que quelqu'un, qui que ce soit, venge l'humiliation. Ceci ne peut pas continuer! Une grande révolution doit venir!
Ici, je laisse Ahmed et je reviens à moi. J'ai peur. J'ai peur des millions d'Ahmed au Caire et à Riyad, à Damas et à Doha, à Rabat et à Bagdad, qui ressentent la même chose que lui, qui, un de ces jours, peut-être demain, peut-être dans 10 ou 20 ans, se soulèveront et changeront la région dans laquelle nous vivons.
3 août 2002
Quand j'ai entendu des Israéliens de droite crier "Inculpez les criminels d'Oslo!", j'ai frémi. Pas à cause de la mystification que représente cette expression, mais à cause de l'expression elle-même.
Ce slogan est une quasi-reproduction (peut-être consciente) de celui utilisé par les nazis dans leur campagne réussie pour saper la République de Weimar. Leurs gorges étaient rauques à force de crier "inculpez les criminels de novembre!"
Les "criminels de novembre" étaient les hommes d'Etat allemands qui, en novembre 1918, ont signé l'armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Après quatre années de combats courageux, l'armée allemande était épuisée. Le Kaiser avait fui. Le commandement général réputé était désespéré. Les généraux pressaient les hommes d'Etat de signer la capitulation afin de sauver ce qui pouvait être sauvé.