7. Le but principal de notre campagne n'est pas de faire un procès, mais plutôt d'empêcher des actions illégales, en avertissant leurs auteurs potentiels que les crimes de guerre sont imprescriptibles et que ceux qui les commettent peuvent être poursuivis n'importe où, n'importe quand.
8. Gush Shalom avertit les soldats que, s'ils commettent des crimes de guerre, ils pourraient ne plus pouvoir voyager hors des frontières du pays de crainte d'être inculpés et arrêtés.
9. Dans sa tentative d'éveiller la conscience des officiers et des soldats des FID, Gush Shalom a diffusé un guide de poche pour les soldats qui détaille les actions constituant des crimes de guerre. Le guide contient un avertissement contre la participation à des crimes de guerre.
10. De surcroît, Gush Shalom a produit une émission de radio sur le sujet. L'Autorité de l'audiovisuel a refusé de la diffuser, même en publicité payante. La Haute Cour de justice a refusé de contraindre cette Autorité à le faire.
11. Le déchaînement d'attaques contre Gush Shalom, déclenché par le Premier ministre Sharon, a involontairement contribué à développer la prise de conscience du problème des crimes de guerre à tous les niveaux des FID.
12. La diffamation de Gush Shalom et l'incitation contre lui, qui décrit ses militants comme des indicateurs, des kapos (police juive dans les camps de concentration nazis), des judenrat (comités des ghettos juifs désignés par les nazis), etc., visaient à détourner l'attention de l'échec de Sharon et de Ben Eliezer concernant la sécurité du pays et de ses citoyens, en créant une nouvelle légende du "coup de poignard dans le dos de l'armée". Cette légende nous rappelle des jours sombres et des régimes sinistres.
13. La direction politique et militaire d'Israël admet implicitement qu'il est impossible d'être occupant d'un autre pays sans commettre des crimes de guerre et sans violer le droit international.